Il est maintenant temps de parler d’un sujet très vaste de façon simplifiée. Je ne peux pas transmettre toutes mes connaissances à propos des états de conscience parce que ça prendrait un ou deux livres. Ce que je peux faire, c’est vous donner les informations les plus pertinentes et les plus utiles pour le commun des mortels.
Commençons par définir différents types d’état pour être sûrs que nous nous comprenons quand nous échangeons entre nous. Ces définitions ne sont pas la vérité absolue, juste une façon de faciliter notre communication. Aussi, nous pouvons avoir plusieurs types d’état simultanément.
État physique (processus physique)
Un état physique est un état qui est naturel pour le corps ou induit par une activité physique. Nous avons tous déjà dormi. Nous avons tous déjà été essoufflés. Plusieurs d’entre nous avons déjà ralenti notre respiration et remarqué que nos sensations changeaient dans notre corps. Nous avons tous déjà ressenti notre digestion et nous avons tous ressenti une envie irrésistible d’aller à la toilette.
Toutes ces expériences sont reliées à un apprentissage corporel et peuvent être influencées par notre conscience. Jusque-là, c’est assez simple.
État émotionnel
C’est ici que certaines nuances apparaissent et sont importantes quand on fait du travail avec les états de conscience. Pour moi, un état émotionnel, c’est quand une émotion devient dominante dans l’expérience d’une personne et que cette émotion dicte ou influence ses perceptions et ses comportements de façon évidente, souvent de façon disproportionnée avec la situation dans laquelle la personne se trouve.
Monter sur une chaise parce que quelqu’un dit qu’il y a une souris dans la maison est un bon exemple d’une réaction disproportionnée à une situation donnée. Il y a beaucoup plus de gens qui meurent dans un accident de la route que de gens qui meurent au contact d’une souris!?
Une distinction importante que je veux apporter au sujet des états émotionnels, c’est qu’ils nécessitent des processus mentaux pour exister. Je répète, un état émotionnel nécessite la participation de notre tête pour exister et être maintenu. Par exemple, pour être déçu, il faut avoir des attentes. Il faut se faire des scénarios dans notre tête (des bouts de films imaginaires) et se parler dans notre tête (se décrire comment une expérience sera merveilleuse) et surtout, s’assurer que ces deux éléments ne concordent pas avec la réalité. Quand nos films et notre description sont plus merveilleux et nous font sentir mieux que l’expérience réelle, on peut se sentir déçu.
Pour s’inquiéter, il faut habituellement se poser une question du genre : « Oui, mais qu’est-ce qui va se passer si… (insérez une expérience que vous redoutez) ». Après avoir posé cette question, il faut faire un ou des scénarios catastrophes (films imaginaires d’expériences indésirables) et se repasser en boucle les parties les plus désagréables de ces films en ressentant dans notre corps ce que l’on ressentirait si ces expériences se concrétisaient pour de vrai. Habituellement, on appelle ce processus-là « s’inquiéter ».
Est-ce que mes descriptions concordent avec votre expérience?
Je suis sûr que vous pouvez trouver comment vous faites pour vous amener dans un état de colère ou de peur ou de tristesse. Chacun de ces états émotionnels nécessite un processus mental particulier.
Maintenant, imaginez que nous prenons l’exemple de l’inquiétude et que nous enlevons la question et les scénarios catastrophes… est-ce possible de s’inquiéter sans ces éléments?
État mental
Pour moi, un état mental se reconnaît par une dominance d’activité mentale et une absence de sensation physique et émotionnelle. Par exemple, la comptabilité, l’analyse de données et la philosophie pourraient constituer des activités mentales. Cet état est aussi caractérisé par une attention centrée sur les processus internes de pensées et une absence de conscience de la réalité externe.
Tout ça est très bien, ce qui est navrant, c’est quand une personne vit la plupart du temps dans un état mental. Cette personne ne ressent pas grand-chose et n’est pas présente à ce qui l’entoure (incluant les gens qui l’entourent). On a tendance à dire que cette personne est dans sa tête. Les personnes qui habitent leur corps diront de cette personne qu’elle est insensible ou qu’elle n’est pas là (qu’elle n’est pas présente même quand elle est là avec eux).
L’avantage d’un état mental, c’est qu’on y ressent peu ou pas la souffrance (dans un état mental prononcé, les gens ne ressentent pas leur corps). Le désavantage, c’est que les gens ne ressentent pas non plus de sentiments et plusieurs diront qu’ils ne se sentent pas vivants ou qu’il leur manque quelque chose. Ils ressentent un certain vide et ont tendance à faire des activités compulsives pour se sentir plus vivants (sexe, nourriture, drogues; tout ce qui procure des sensations corporelles intenses). Cependant, même en faisant ces activités, certains remarquent qu’ils restent vides et insatisfaits.
Ce n’est pas grave ni la fin du monde. Nous allons tous de temps à autre dans un état mental… je décrivais ici un cas extrême. Aussi, je le décris pour vous dire qu’il est possible de réfléchir avec tout notre être au lieu de réfléchir seulement avec notre tête. J’y arrive…
État de conscience complet
Pour moi, un état de conscience complet renferme un mélange des différents types d’état nommés plus haut. Il contient des sentiments, des perceptions, des sensations et des processus mentaux qui sont cohérents les uns avec les autres. Les différents systèmes forment un tout.
Ce qui caractérise un état de conscience complet dans ma définition des choses (pour que l’on se comprenne dans les termes que j’utilise), c’est qu’il n’y a aucun système qui est dominant. Ceci fait contraste avec l’état émotionnel et l’état mental. Dans un état de conscience, chaque système (sensations, pensées, sentiments) participe de façon plus ou moins égale à l’expérience.
Une autre caractéristique d’un état de conscience complet, c’est qu’il contient des sentiments plutôt que des émotions. Si vous vous rappelez, une émotion doit être entretenue par un processus de pensée pour exister et être maintenue. Dans le cas d’un sentiment, il est là, tout simplement. Nous sommes capables de ressentir de l’amour envers notre nouveau-né sans nous faire de scénario et sans avoir un dialogue interne. Nous l’aimons, tout simplement.
Je ne dis pas que nous ne pouvons pas créer de sentiments à partir de nos pensées, je dis simplement qu’ils ne nécessitent pas de pensées pour exister. En fait, c’est un peu le contraire. Dans mon expérience, plus on diminue les processus de pensée, plus on vit de sentiments. Les sentiments ont tendance à apparaître spontanément quand on lâche prise (le fou rire, la joie, la paix, l’appréciation).
Pour moi, les états de conscience de ce genre contiennent des sentiments et ce sont souvent les sentiments que les gens recherchent et non pas les émotions. Être ému ne nécessite pas de processus mental, même s’il est possible d’être ému en pensant en même temps.
Je vous apporte cette nuance pour que vous remarquiez un des aspects de mon travail. J’aide les gens à vivre de plus en plus dans des états de conscience complets au lieu de vivre dans des états émotionnels ou mentaux. Je fais une éducation à ce sujet pour que les gens utilisent de plus en plus la totalité de leurs systèmes simultanément. Imaginez quand tous vos systèmes deviennent un seul système. Imaginez quand il n’y a plus de conflits internes…
Imaginez ce que ça vous ferait de réfléchir avec votre tête ET votre cœur ET votre corps au lieu de réfléchir juste avec votre tête. Imaginez maintenant que vous appreniez tout ce que vous apprenez avec votre tête ET votre cœur ET votre corps (mémoire musculaire) au lieu d’empiler seulement des connaissances dans votre tête qui juge, filtre, analyse et décide d’empêcher certaines informations d’entrer avant même de les avoir testées. Le style d’apprentissage mental est beaucoup plus lent et limité que le style d’apprentissage que je viens de décrire.
Notre éducation sociale a tendance à créer une séparation de nos processus internes et je vise une réintégration progressive de tous vos processus internes. Une réunification si vous voulez. C’est pour ça que je vous décris la différence entre un état de conscience complet et un état émotionnel ou mental.
États de conscience de haut niveau
Je tiens à en parler ici parce que les états de conscience de haut niveau font partie de ma recherche et de mes expérimentations depuis plusieurs années, et je considère que cette recherche est l’avenir du développement personnel. Cette recherche existe surtout grâce à Grant McFetheridge. Moi, je ne fais que trouver des façons d’appliquer ses découvertes et de les transformer en processus simples et pratiques qui seront faciles à enseigner.
Un état de conscience de haut niveau est le genre d’état que vous avez sûrement vécu quand vous avez vécu les meilleurs moments de votre vie. On pourrait appeler ça les expériences ultimes ou hors de l’ordinaire que vous avez vécues si vous avez eu cette chance.
Ce qui a changé quand j’ai rencontré Grant, c’est qu’il m’a démontré que nous pouvions vivre dans ces états de façon durable au lieu d’espérer revivre un de ces moments merveilleux un jour peut-être. Quand j’ai rencontré certains des étudiants de Grant, mes croyances ont changé.
J’ai rencontré des personnes qui passaient le plus gros de leur journée dans des états que nous avons vécus quelques minutes ou quelques heures si nous avons été chanceux. Je dois dire que ça m’a rendu très curieux et que ça a ouvert mes croyances sur ce qui était possible de vivre en tant qu’être humain!
Pour ce qui est d’une définition, je dirais qu’un état de conscience de haut niveau est un état encore plus « sain » que ce que notre société considère sain ou « normal ». Dans plusieurs de ces états, nous prenons moins les choses de façon personnelle et nous avons une perception plus complète de ce qui se passe dans nos vies et nos relations. Nous devenons souvent plus intelligents, nous ressentons plus de bien-être et notre niveau de stress diminue.
Une autre particularité des états de conscience de haut niveau, c’est que plusieurs de ces états renferment des habiletés hors du commun ou extraordinaires du point de vue de quelqu’un dans un état de conscience « normal ». Certains états permettent d’être extrêmement créatifs, de changer beaucoup plus rapidement, de résoudre des problèmes que nous étions incapables de résoudre auparavant, d’offrir une performance exceptionnelle, etc.
Plusieurs de ces états sont considérés comme étant « l’illumination ». Comme ces états ont tendance à changer complètement l’expérience qu’une personne a de la réalité, une personne peut croire qu’elle est illuminée en tombant dans un de ces états (surtout dans un état qui est vraiment intense et radical).
En fait, plusieurs expériences décrites dans les livres spirituels concordent avec les états décrits sur le site internet de Grant McFetheridge. Évidemment, plusieurs auteurs affirment vivre la « vraie » illumination et disent aux gens qu’ils vont leur montrer comment s’y rendre. Puisque plusieurs de ces auteurs vivent des expériences différentes les unes des autres et qu’ils affirment vivre la « vraie » affaire, je trouve ça difficile de croire que l’un d’entre eux détient la « vraie » vérité. ?
Pour moi, il n’y a pas un état de conscience qui est plus « vrai » qu’un autre. Ils sont juste différents et nous permettent d’accéder à différentes facettes de l’expérience humaine. Vous n’êtes pas obligé d’adopter cette attitude. Pour moi, cette constatation a enlevé beaucoup de jugements que j’avais quand je croyais détenir la vérité. Je devais passer mon temps à convaincre les autres qu’ils se trompaient et je devais leur montrer la vérité et leur donner un choix valable entre la vérité (ma vérité en fait) et ce que je croyais qui était faux (leurs illusions…). Bon, c’est une bonne façon de perdre des amis.
Revenons à nos moutons. Il existe plusieurs états de conscience différents, qui sont assez merveilleux pour que des gens passent des années à essayer de les vivre et assez impressionnants pour qu’une personne considère qu’elle est en train de vivre le summum de l’expérience humaine. Quand on vit ce genre d’expérience, on a tendance à trouver qu’on était mal en point avant quand on était « normal » (par effet de comparaison).
Je vais vous décrire quelques états ici pour vous donner une idée de la variété qui existe et de l’utilité que certains états peuvent avoir dans la vie de tous les jours. Vous reconnaîtrez sûrement certaines expériences que vous avez déjà vécues dans votre vie sans pouvoir y mettre de mots.
Paix intérieure : la caractéristique la plus évidente de cet état est l’absence de souffrance émotionnelle. Pour tester si une personne est vraiment dans cet état, nous demandons à la personne de se remémorer ses souvenirs les plus pénibles et de nous dire si elle ressent les émotions qu’elle ressentait pendant cet événement quand elle y pense. Ce truc permet de vérifier si la personne est vraiment dans cet état parce qu’une des caractéristiques de la paix intérieure, telle que définie par Grant, c’est qu’il n’y a plus de charge émotionnelle dans les souvenirs du passé.
Cette caractéristique fait que les gens dans cet état ont des réactions proportionnelles à ce qui se passe dans leur vie au lieu d’avoir une réaction qui contient les émotions amplifiées de leurs expériences passées. Ces personnes ont aussi tendance à être beaucoup plus dans le moment présent, puisque le passé attire moins leur attention quand il ne contient plus de charge émotionnelle. Cet état est selon moi recherché par la plupart des personnes en thérapie.
La beauté fondamentale : en anglais, cet état est appelé « beauty way » ou « aliveness ». Il est bien connu de certaines tribus amérindiennes. La caractéristique la plus évidente de cet état est que tout devient beau, incluant les poubelles et leur contenu. C’est comme si la personne dans cet état percevait la beauté fondamentale de toute chose (d’où le nom que j’ai choisi en français).
Pour les autres caractéristiques, je vais vous décrire mon expérience. Quand je suis allé dans cet état, la première chose que j’ai remarquée, c’est que je ne pensais plus (absence d’images et de dialogue interne) et que j’étais conscient que je ne pensais plus sans que ça me fasse recommencer à penser.
Ensuite, j’ai remarqué que je voyais plus « lumineux » et que je ressentais un bien-être profond. Je voyais plus en « 3 dimensions » et je me sentais beaucoup plus vivant et énergique. Je sentais que j’étais beaucoup plus présent à ce qui se passait autour de moi.
Ça, c’est mon expérience. Grant ajoute dans ses descriptions que l’on se sent comme un enfant en vacances et que l’on vit intensément l’instant présent (il ne reste rien d’autre que l’instant présent). Cet état renferme des habilités shamaniques naturelles, cependant, la plupart des gens qui vont dans cet état ont besoin d’un entraînement pour apprendre comment utiliser ces habilités.
Vide intérieur : je ne parle pas ici du vide existentiel dont certaines personnes souffrent, je parle plutôt d’un état qui produit la sensation physique d’être vide, comme si l’intérieur de notre corps était vide et qu’il y avait seulement notre peau de tangible. On se sent comme si on était fait en tubes à travers lesquels l’air passe librement! On se sent plus léger. Très utile pour ceux qui travaillent « l’énergie » (acupuncture, chi gong, tai-chi, etc.)
Être entier : c’est simple, dans cet état, on se sent entier. Autrement dit, on a l’impression qu’il ne nous manque plus rien (le contraire de sentir qu’il nous manque toujours quelque chose pour être heureux). On a l’impression qu’il n’y a plus de vide à l’intérieur de nous et que nous sommes entier et complet. Cet état est merveilleux pour résoudre les dépendances et compulsions de toutes sortes. Plusieurs compulsions et plusieurs dépendances (incluant la dépendance affective) viennent du sentiment de manque ou de vide que plusieurs personnes ressentent.
Cet état est très agréable et amène une paix qui me semble encore plus grande que celle vécue dans l’état de « paix intérieure ».
Être présent : je vais vous décrire mon expérience. Avant, je me sentais toujours à part et isolé, même quand j’étais avec d’autres personnes. C’est comme s’il y avait un espace invisible qui me séparait du reste de la réalité et des autres. Cette expérience disparaissait seulement avec quelques personnes. Il y a eu un changement en moi où j’ai ressenti que « l’espace invisible » était disparu.
À ce moment, je me suis senti inclus dans la réalité. Je sentais que je faisais partie de ma vie (enfin!). Je sentais aussi que j’habitais mon corps et que je ressentais mon corps comme un tout au lieu de ressentir les différentes parties de mon corps séparément.
Un autre aspect de cet état que je remarque chez moi-même et chez plusieurs personnes, c’est que nous entendons beaucoup plus les sons qui nous entourent, nous ressentons plus avec notre toucher, nous goûtons plus et nous avons tendance à voir plus clair et même à voir plus en 3 dimensions. C’est comme si la réalité devenait plus réelle ou plus riche.
Cet état est très utile pour plusieurs raisons. Il change nos relations avec les autres et les gens nous disent que nous sommes plus présents et qu’ils aiment ça. Aussi, nous devenons beaucoup plus perceptifs parce que nous sommes présents pour vivre ce qui se passe à l’instant. Nous apprenons plus rapidement pour les mêmes raisons.
Un des effets intéressant « d’être présent », c’est que les gens autour de nous semblent vivre des résolutions ou des changements sans que nous ayons à faire quoi que ce soit. Juste parce que nous sommes présents à eux et qu’ils n’ont jamais eu cette qualité de présence d’une personne de leur entourage, il peut arriver que le fait d’être présent à eux soit suffisant pour faciliter un changement en eux.
Il est aussi beaucoup plus facile pour nous de vivre des changements dans ce que nous ressentons, percevons et croyons à partir de cet état. On dirait que tout se fait plus facilement.
État de flot : Cet état est souvent décrit par des athlètes et des artistes. Dans cet état, nous avons l’impression que tout ce que nous faisons est sans effort. Les gens qui vont dans cet état disent souvent : « Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est comme si tout se faisait tout seul et que je n’avais rien à faire… »
Même en faisant un entraînement difficile, les personnes dans cet état ont l’impression qu’ils ne font pas beaucoup d’efforts même s’ils forcent (ce qui est assez drôle, inusité comme expérience). Vous vous rendez probablement compte que cet état est utile dans plusieurs domaines comme les sports, les arts, le travail et toute autre activité qui demande un effort constant.
Encore plus
Je pourrais décrire des états de conscience de haut niveau pendant des pages et des pages, mais j’ai décidé de me limiter à ceux que vous aurez le plus de chances de rencontrer dans votre vie.
Je veux ajouter une distinction au sujet des états de conscience de haut niveau. Quand une personne vit un de ces états pendant quelques minutes, quelques heures ou quelques jours, nous appelons ça une belle expérience ou même une expérience merveilleuse, mais temporaire.
Pour que l’on considère qu’une personne vit dans un état de conscience de haut niveau, elle doit vivre régulièrement dans cet état ou y retourner spontanément si elle vit une expérience désagréable. Par exemple, une personne vit dans l’état « être présent » et elle vit une frustration. Quand la frustration est passée, elle retombe dans son état de présence sans faire de rituel ou de technique destinée à cet effet. Cet état est devenu son état « par défaut » et la personne y retourne naturellement.
Tout ceci n’est pas parfait et je ne connais pas beaucoup de gens qui passent tout leur temps dans un état de conscience de haut niveau. Je fais encore de la recherche sur le sujet et les résultats de mes étudiants sont encourageants. Je reste aussi en contact avec l’ « Institute for the study of peak states of consciousness” pour être au courant de leurs recherches.
Voilà! J’espère que vous en connaissez maintenant plus au sujet des états de conscience.
Il est maintenant temps de parler d’un sujet très vaste de façon simplifiée. Je ne peux pas transmettre toutes mes connaissances à propos des états de conscience parce que ça prendrait un ou deux livres. Ce que je peux faire, c’est vous donner les informations les plus pertinentes et les plus utiles pour le commun des mortels.
Commençons par définir différents types d’état pour être sûrs que nous nous comprenons quand nous échangeons entre nous. Ces définitions ne sont pas la vérité absolue, juste une façon de faciliter notre communication. Aussi, nous pouvons avoir plusieurs types d’état simultanément.
État physique (processus physique)
Un état physique est un état qui est naturel pour le corps ou induit par une activité physique. Nous avons tous déjà dormi. Nous avons tous déjà été essoufflés. Plusieurs d’entre nous avons déjà ralenti notre respiration et remarqué que nos sensations changeaient dans notre corps. Nous avons tous déjà ressenti notre digestion et nous avons tous ressenti une envie irrésistible d’aller à la toilette.
Toutes ces expériences sont reliées à un apprentissage corporel et peuvent être influencées par notre conscience. Jusque-là, c’est assez simple.
État émotionnel
C’est ici que certaines nuances apparaissent et sont importantes quand on fait du travail avec les états de conscience. Pour moi, un état émotionnel, c’est quand une émotion devient dominante dans l’expérience d’une personne et que cette émotion dicte ou influence ses perceptions et ses comportements de façon évidente, souvent de façon disproportionnée avec la situation dans laquelle la personne se trouve.
Monter sur une chaise parce que quelqu’un dit qu’il y a une souris dans la maison est un bon exemple d’une réaction disproportionnée à une situation donnée. Il y a beaucoup plus de gens qui meurent dans un accident de la route que de gens qui meurent au contact d’une souris!?
Une distinction importante que je veux apporter au sujet des états émotionnels, c’est qu’ils nécessitent des processus mentaux pour exister. Je répète, un état émotionnel nécessite la participation de notre tête pour exister et être maintenu. Par exemple, pour être déçu, il faut avoir des attentes. Il faut se faire des scénarios dans notre tête (des bouts de films imaginaires) et se parler dans notre tête (se décrire comment une expérience sera merveilleuse) et surtout, s’assurer que ces deux éléments ne concordent pas avec la réalité. Quand nos films et notre description sont plus merveilleux et nous font sentir mieux que l’expérience réelle, on peut se sentir déçu.
Pour s’inquiéter, il faut habituellement se poser une question du genre : « Oui, mais qu’est-ce qui va se passer si… (insérez une expérience que vous redoutez) ». Après avoir posé cette question, il faut faire un ou des scénarios catastrophes (films imaginaires d’expériences indésirables) et se repasser en boucle les parties les plus désagréables de ces films en ressentant dans notre corps ce que l’on ressentirait si ces expériences se concrétisaient pour de vrai. Habituellement, on appelle ce processus-là « s’inquiéter ».
Est-ce que mes descriptions concordent avec votre expérience?
Je suis sûr que vous pouvez trouver comment vous faites pour vous amener dans un état de colère ou de peur ou de tristesse. Chacun de ces états émotionnels nécessite un processus mental particulier.
Maintenant, imaginez que nous prenons l’exemple de l’inquiétude et que nous enlevons la question et les scénarios catastrophes… est-ce possible de s’inquiéter sans ces éléments?
État mental
Pour moi, un état mental se reconnaît par une dominance d’activité mentale et une absence de sensation physique et émotionnelle. Par exemple, la comptabilité, l’analyse de données et la philosophie pourraient constituer des activités mentales. Cet état est aussi caractérisé par une attention centrée sur les processus internes de pensées et une absence de conscience de la réalité externe.
Tout ça est très bien, ce qui est navrant, c’est quand une personne vit la plupart du temps dans un état mental. Cette personne ne ressent pas grand-chose et n’est pas présente à ce qui l’entoure (incluant les gens qui l’entourent). On a tendance à dire que cette personne est dans sa tête. Les personnes qui habitent leur corps diront de cette personne qu’elle est insensible ou qu’elle n’est pas là (qu’elle n’est pas présente même quand elle est là avec eux).
L’avantage d’un état mental, c’est qu’on y ressent peu ou pas la souffrance (dans un état mental prononcé, les gens ne ressentent pas leur corps). Le désavantage, c’est que les gens ne ressentent pas non plus de sentiments et plusieurs diront qu’ils ne se sentent pas vivants ou qu’il leur manque quelque chose. Ils ressentent un certain vide et ont tendance à faire des activités compulsives pour se sentir plus vivants (sexe, nourriture, drogues; tout ce qui procure des sensations corporelles intenses). Cependant, même en faisant ces activités, certains remarquent qu’ils restent vides et insatisfaits.
Ce n’est pas grave ni la fin du monde. Nous allons tous de temps à autre dans un état mental… je décrivais ici un cas extrême. Aussi, je le décris pour vous dire qu’il est possible de réfléchir avec tout notre être au lieu de réfléchir seulement avec notre tête. J’y arrive…
État de conscience complet
Pour moi, un état de conscience complet renferme un mélange des différents types d’état nommés plus haut. Il contient des sentiments, des perceptions, des sensations et des processus mentaux qui sont cohérents les uns avec les autres. Les différents systèmes forment un tout.
Ce qui caractérise un état de conscience complet dans ma définition des choses (pour que l’on se comprenne dans les termes que j’utilise), c’est qu’il n’y a aucun système qui est dominant. Ceci fait contraste avec l’état émotionnel et l’état mental. Dans un état de conscience, chaque système (sensations, pensées, sentiments) participe de façon plus ou moins égale à l’expérience.
Une autre caractéristique d’un état de conscience complet, c’est qu’il contient des sentiments plutôt que des émotions. Si vous vous rappelez, une émotion doit être entretenue par un processus de pensée pour exister et être maintenue. Dans le cas d’un sentiment, il est là, tout simplement. Nous sommes capables de ressentir de l’amour envers notre nouveau-né sans nous faire de scénario et sans avoir un dialogue interne. Nous l’aimons, tout simplement.
Je ne dis pas que nous ne pouvons pas créer de sentiments à partir de nos pensées, je dis simplement qu’ils ne nécessitent pas de pensées pour exister. En fait, c’est un peu le contraire. Dans mon expérience, plus on diminue les processus de pensée, plus on vit de sentiments. Les sentiments ont tendance à apparaître spontanément quand on lâche prise (le fou rire, la joie, la paix, l’appréciation).
Pour moi, les états de conscience de ce genre contiennent des sentiments et ce sont souvent les sentiments que les gens recherchent et non pas les émotions. Être ému ne nécessite pas de processus mental, même s’il est possible d’être ému en pensant en même temps.
Je vous apporte cette nuance pour que vous remarquiez un des aspects de mon travail. J’aide les gens à vivre de plus en plus dans des états de conscience complets au lieu de vivre dans des états émotionnels ou mentaux. Je fais une éducation à ce sujet pour que les gens utilisent de plus en plus la totalité de leurs systèmes simultanément. Imaginez quand tous vos systèmes deviennent un seul système. Imaginez quand il n’y a plus de conflits internes…
Imaginez ce que ça vous ferait de réfléchir avec votre tête ET votre cœur ET votre corps au lieu de réfléchir juste avec votre tête. Imaginez maintenant que vous appreniez tout ce que vous apprenez avec votre tête ET votre cœur ET votre corps (mémoire musculaire) au lieu d’empiler seulement des connaissances dans votre tête qui juge, filtre, analyse et décide d’empêcher certaines informations d’entrer avant même de les avoir testées. Le style d’apprentissage mental est beaucoup plus lent et limité que le style d’apprentissage que je viens de décrire.
Notre éducation sociale a tendance à créer une séparation de nos processus internes et je vise une réintégration progressive de tous vos processus internes. Une réunification si vous voulez. C’est pour ça que je vous décris la différence entre un état de conscience complet et un état émotionnel ou mental.
États de conscience de haut niveau
Je tiens à en parler ici parce que les états de conscience de haut niveau font partie de ma recherche et de mes expérimentations depuis plusieurs années, et je considère que cette recherche est l’avenir du développement personnel. Cette recherche existe surtout grâce à Grant McFetheridge. Moi, je ne fais que trouver des façons d’appliquer ses découvertes et de les transformer en processus simples et pratiques qui seront faciles à enseigner.
Un état de conscience de haut niveau est le genre d’état que vous avez sûrement vécu quand vous avez vécu les meilleurs moments de votre vie. On pourrait appeler ça les expériences ultimes ou hors de l’ordinaire que vous avez vécues si vous avez eu cette chance.
Ce qui a changé quand j’ai rencontré Grant, c’est qu’il m’a démontré que nous pouvions vivre dans ces états de façon durable au lieu d’espérer revivre un de ces moments merveilleux un jour peut-être. Quand j’ai rencontré certains des étudiants de Grant, mes croyances ont changé.
J’ai rencontré des personnes qui passaient le plus gros de leur journée dans des états que nous avons vécus quelques minutes ou quelques heures si nous avons été chanceux. Je dois dire que ça m’a rendu très curieux et que ça a ouvert mes croyances sur ce qui était possible de vivre en tant qu’être humain!
Pour ce qui est d’une définition, je dirais qu’un état de conscience de haut niveau est un état encore plus « sain » que ce que notre société considère sain ou « normal ». Dans plusieurs de ces états, nous prenons moins les choses de façon personnelle et nous avons une perception plus complète de ce qui se passe dans nos vies et nos relations. Nous devenons souvent plus intelligents, nous ressentons plus de bien-être et notre niveau de stress diminue.
Une autre particularité des états de conscience de haut niveau, c’est que plusieurs de ces états renferment des habiletés hors du commun ou extraordinaires du point de vue de quelqu’un dans un état de conscience « normal ». Certains états permettent d’être extrêmement créatifs, de changer beaucoup plus rapidement, de résoudre des problèmes que nous étions incapables de résoudre auparavant, d’offrir une performance exceptionnelle, etc.
Plusieurs de ces états sont considérés comme étant « l’illumination ». Comme ces états ont tendance à changer complètement l’expérience qu’une personne a de la réalité, une personne peut croire qu’elle est illuminée en tombant dans un de ces états (surtout dans un état qui est vraiment intense et radical).
En fait, plusieurs expériences décrites dans les livres spirituels concordent avec les états décrits sur le site internet de Grant McFetheridge. Évidemment, plusieurs auteurs affirment vivre la « vraie » illumination et disent aux gens qu’ils vont leur montrer comment s’y rendre. Puisque plusieurs de ces auteurs vivent des expériences différentes les unes des autres et qu’ils affirment vivre la « vraie » affaire, je trouve ça difficile de croire que l’un d’entre eux détient la « vraie » vérité. ?
Pour moi, il n’y a pas un état de conscience qui est plus « vrai » qu’un autre. Ils sont juste différents et nous permettent d’accéder à différentes facettes de l’expérience humaine. Vous n’êtes pas obligé d’adopter cette attitude. Pour moi, cette constatation a enlevé beaucoup de jugements que j’avais quand je croyais détenir la vérité. Je devais passer mon temps à convaincre les autres qu’ils se trompaient et je devais leur montrer la vérité et leur donner un choix valable entre la vérité (ma vérité en fait) et ce que je croyais qui était faux (leurs illusions…). Bon, c’est une bonne façon de perdre des amis.
Revenons à nos moutons. Il existe plusieurs états de conscience différents, qui sont assez merveilleux pour que des gens passent des années à essayer de les vivre et assez impressionnants pour qu’une personne considère qu’elle est en train de vivre le summum de l’expérience humaine. Quand on vit ce genre d’expérience, on a tendance à trouver qu’on était mal en point avant quand on était « normal » (par effet de comparaison).
Je vais vous décrire quelques états ici pour vous donner une idée de la variété qui existe et de l’utilité que certains états peuvent avoir dans la vie de tous les jours. Vous reconnaîtrez sûrement certaines expériences que vous avez déjà vécues dans votre vie sans pouvoir y mettre de mots.
Paix intérieure : la caractéristique la plus évidente de cet état est l’absence de souffrance émotionnelle. Pour tester si une personne est vraiment dans cet état, nous demandons à la personne de se remémorer ses souvenirs les plus pénibles et de nous dire si elle ressent les émotions qu’elle ressentait pendant cet événement quand elle y pense. Ce truc permet de vérifier si la personne est vraiment dans cet état parce qu’une des caractéristiques de la paix intérieure, telle que définie par Grant, c’est qu’il n’y a plus de charge émotionnelle dans les souvenirs du passé.
Cette caractéristique fait que les gens dans cet état ont des réactions proportionnelles à ce qui se passe dans leur vie au lieu d’avoir une réaction qui contient les émotions amplifiées de leurs expériences passées. Ces personnes ont aussi tendance à être beaucoup plus dans le moment présent, puisque le passé attire moins leur attention quand il ne contient plus de charge émotionnelle. Cet état est selon moi recherché par la plupart des personnes en thérapie.
La beauté fondamentale : en anglais, cet état est appelé « beauty way » ou « aliveness ». Il est bien connu de certaines tribus amérindiennes. La caractéristique la plus évidente de cet état est que tout devient beau, incluant les poubelles et leur contenu. C’est comme si la personne dans cet état percevait la beauté fondamentale de toute chose (d’où le nom que j’ai choisi en français).
Pour les autres caractéristiques, je vais vous décrire mon expérience. Quand je suis allé dans cet état, la première chose que j’ai remarquée, c’est que je ne pensais plus (absence d’images et de dialogue interne) et que j’étais conscient que je ne pensais plus sans que ça me fasse recommencer à penser.
Ensuite, j’ai remarqué que je voyais plus « lumineux » et que je ressentais un bien-être profond. Je voyais plus en « 3 dimensions » et je me sentais beaucoup plus vivant et énergique. Je sentais que j’étais beaucoup plus présent à ce qui se passait autour de moi.
Ça, c’est mon expérience. Grant ajoute dans ses descriptions que l’on se sent comme un enfant en vacances et que l’on vit intensément l’instant présent (il ne reste rien d’autre que l’instant présent). Cet état renferme des habilités shamaniques naturelles, cependant, la plupart des gens qui vont dans cet état ont besoin d’un entraînement pour apprendre comment utiliser ces habilités.
Vide intérieur : je ne parle pas ici du vide existentiel dont certaines personnes souffrent, je parle plutôt d’un état qui produit la sensation physique d’être vide, comme si l’intérieur de notre corps était vide et qu’il y avait seulement notre peau de tangible. On se sent comme si on était fait en tubes à travers lesquels l’air passe librement! On se sent plus léger. Très utile pour ceux qui travaillent « l’énergie » (acupuncture, chi gong, tai-chi, etc.)
Être entier : c’est simple, dans cet état, on se sent entier. Autrement dit, on a l’impression qu’il ne nous manque plus rien (le contraire de sentir qu’il nous manque toujours quelque chose pour être heureux). On a l’impression qu’il n’y a plus de vide à l’intérieur de nous et que nous sommes entier et complet. Cet état est merveilleux pour résoudre les dépendances et compulsions de toutes sortes. Plusieurs compulsions et plusieurs dépendances (incluant la dépendance affective) viennent du sentiment de manque ou de vide que plusieurs personnes ressentent.
Cet état est très agréable et amène une paix qui me semble encore plus grande que celle vécue dans l’état de « paix intérieure ».
Être présent : je vais vous décrire mon expérience. Avant, je me sentais toujours à part et isolé, même quand j’étais avec d’autres personnes. C’est comme s’il y avait un espace invisible qui me séparait du reste de la réalité et des autres. Cette expérience disparaissait seulement avec quelques personnes. Il y a eu un changement en moi où j’ai ressenti que « l’espace invisible » était disparu.
À ce moment, je me suis senti inclus dans la réalité. Je sentais que je faisais partie de ma vie (enfin!). Je sentais aussi que j’habitais mon corps et que je ressentais mon corps comme un tout au lieu de ressentir les différentes parties de mon corps séparément.
Un autre aspect de cet état que je remarque chez moi-même et chez plusieurs personnes, c’est que nous entendons beaucoup plus les sons qui nous entourent, nous ressentons plus avec notre toucher, nous goûtons plus et nous avons tendance à voir plus clair et même à voir plus en 3 dimensions. C’est comme si la réalité devenait plus réelle ou plus riche.
Cet état est très utile pour plusieurs raisons. Il change nos relations avec les autres et les gens nous disent que nous sommes plus présents et qu’ils aiment ça. Aussi, nous devenons beaucoup plus perceptifs parce que nous sommes présents pour vivre ce qui se passe à l’instant. Nous apprenons plus rapidement pour les mêmes raisons.
Un des effets intéressant « d’être présent », c’est que les gens autour de nous semblent vivre des résolutions ou des changements sans que nous ayons à faire quoi que ce soit. Juste parce que nous sommes présents à eux et qu’ils n’ont jamais eu cette qualité de présence d’une personne de leur entourage, il peut arriver que le fait d’être présent à eux soit suffisant pour faciliter un changement en eux.
Il est aussi beaucoup plus facile pour nous de vivre des changements dans ce que nous ressentons, percevons et croyons à partir de cet état. On dirait que tout se fait plus facilement.
État de flot : Cet état est souvent décrit par des athlètes et des artistes. Dans cet état, nous avons l’impression que tout ce que nous faisons est sans effort. Les gens qui vont dans cet état disent souvent : « Je ne sais pas ce qui s’est passé, c’est comme si tout se faisait tout seul et que je n’avais rien à faire… »
Même en faisant un entraînement difficile, les personnes dans cet état ont l’impression qu’ils ne font pas beaucoup d’efforts même s’ils forcent (ce qui est assez drôle, inusité comme expérience). Vous vous rendez probablement compte que cet état est utile dans plusieurs domaines comme les sports, les arts, le travail et toute autre activité qui demande un effort constant.
Encore plus
Je pourrais décrire des états de conscience de haut niveau pendant des pages et des pages, mais j’ai décidé de me limiter à ceux que vous aurez le plus de chances de rencontrer dans votre vie.
Je veux ajouter une distinction au sujet des états de conscience de haut niveau. Quand une personne vit un de ces états pendant quelques minutes, quelques heures ou quelques jours, nous appelons ça une belle expérience ou même une expérience merveilleuse, mais temporaire.
Pour que l’on considère qu’une personne vit dans un état de conscience de haut niveau, elle doit vivre régulièrement dans cet état ou y retourner spontanément si elle vit une expérience désagréable. Par exemple, une personne vit dans l’état « être présent » et elle vit une frustration. Quand la frustration est passée, elle retombe dans son état de présence sans faire de rituel ou de technique destinée à cet effet. Cet état est devenu son état « par défaut » et la personne y retourne naturellement.
Tout ceci n’est pas parfait et je ne connais pas beaucoup de gens qui passent tout leur temps dans un état de conscience de haut niveau. Je fais encore de la recherche sur le sujet et les résultats de mes étudiants sont encourageants. Je reste aussi en contact avec l’ « Institute for the study of peak states of consciousness” pour être au courant de leurs recherches.
Voilà! J’espère que vous en connaissez maintenant plus au sujet des états de conscience.