LA FIN DE LA VIOLENCE

Pour cet article, je vais prendre une forme d’écriture différente de ce à quoi je vous ai habitués. Quand j’ai reçu les sujets pour le journal de ce mois-ci, l’un portait sur la violence et j’ai eu tout de suite une inspiration remontant à une recherche qui me fascine depuis maintenant neuf ans.
Lorsque le sujet de la violence est abordé, il est souvent question de la guerre dans le monde, de la violence verbale et même physique dans certaines relations, et de la violence à la télé ou dans les jeux vidéo.
Cependant, un des sujets moins souvent exposés est celui de la violence interne. La violence que notre conscience vit et revit, et qui nous fait souffrir à l’intérieur. Avez-vous déjà imaginé le genre d’images mentales, le genre de dialogue interne et le genre d’émotions qui doit habiter une personne pour qu’elle commette des actes de violence? J’ai déjà été thérapeute et je peux vous dire que tout acte de violence débute avant tout à l’intérieur de la personne, parfois des années ou même des décennies avant que cette violence se manifeste à l’extérieur dans la « réalité ».
Ici, je prends des exemples extrêmes et pourtant, chaque être humain que j’ai rencontré à ce jour se faisait une forme de violence beaucoup plus faible, beaucoup plus subtile qui drainait tranquillement sa joie de vivre, son énergie et sa lumière.
Je ne sais pas si ce que je vais écrire a déjà été écrit ailleurs, mais je considère que ce message est hyper important pour quiconque souhaite être véritablement heureux et pour quiconque souhaite mettre fin à la violence intérieure afin de mettre de plus en plus fin à la violence extérieure.
Dans mon livre L’essence du bonheur, j’exprime ma perception selon laquelle nous avons tous une « essence », une façon d’être authentique et véritable qui nous est propre et qui est tout à fait unique. Je décris aussi que la plupart des gens ont vécu un conditionnement parental et social qui les a amenés à développer une « personnalité » et dans ma perception, c’est là que la violence interne commence.
Je m’explique. Disons que mon essence véritable est incroyablement attirée par tout ce qui est artistique et que, malheureusement, dans ma famille, tout ce qui est artistique est dénigré. Je réussis quand même à faire de la peinture jusqu’à ce jour où je salis le tapis que ma mère aime tant. Dans un excès de colère, elle jette tout mon matériel de peinture et me dit que je ne pourrai plus en faire. Imaginez un enfant de 5 ou 6 ans qui vit cette expérience! Que ressent-il? Il ne peut plus pratiquer la seule activité qui lui apportait de la joie…
Que ressent-il? De la tristesse? Sûrement. De la frustration? Peut-être.
Éventuellement, il vivra de la colère et du ressentiment. Je considère ceci comme un début de violence interne qui s’exprimera peut-être en violence externe, incluant de la violence plus « passive » (n’adresse plus la parole à sa mère en sachant que ça la fera souffrir, lui dit qu’il ne l’aime plus). Des comportements visant à faire souffrir la personne considérée comme responsable de la perte de joie pourraient bien apparaître.
Vous comprenez le principe? Eh bien, ce n’est rien! Nous avons tellement bien appris de toutes ces expériences qu’une fois devenus adultes, nous continuons à nier notre être véritable et nous faisons ce que nous sommes « censés » faire : trouver un emploi sécuritaire, faire des enfants, faire semblant que ça va bien quand ça ne va pas, etc.
Et c’est ce que j’appelle la violence intérieure subtile qui draine notre vie un peu à la fois. Sur une semaine, ça ne paraît pas trop, car ça crée seulement un malaise difficile à comprendre, mais sur une période de plusieurs années ou de plusieurs décennies, les effets sont dévastateurs.
En ce qui me concerne, chaque fois que je veux sincèrement dire oui et que ma bouche dit non, je me fais violence. Chaque fois qu’au fond de moi je veux dire non et que je dis oui, je me fais violence. Et même si ça paraît anodin d’accepter une invitation à souper quand notre être véritable ne veut pas du tout y aller, le problème est qu’il n’y a pas seulement ce souper, il y a toutes les autres activités auxquelles nous disons oui quand nous souhaitons dire non, et quand nous disons oui à ces activités, nous devons inévitablement dire non à certains choix qui nous auraient apporté tellement de joie. Une journée contient seulement 24 heures après tout, moins les heures de sommeil et les repas.
La seule façon que j’ai trouvé de diminuer mon niveau de violence et de colère interne, et par le fait même, les paroles et les comportements violents qui pouvaient blesser les autres, a été de faire l’effort d’être le plus honnête possible avec moi-même et de dire non quand je souhaitais sincèrement dire non et de dire oui quand je souhaitais sincèrement dire oui.
Ça a été très difficile au début parce que ça allait à l’encontre de mon conditionnement social et j’avais peur de vivre des répercussions sociales négatives en faisant ça. Finalement, j’ai vécu très peu de répercussions négatives et avec un peu de pratique, c’est devenu de plus en plus facile de « m’écouter » et de prendre des décisions basées sur mes désirs véritables. Ceci a grandement amélioré ma vie et en plus, je ressens beaucoup plus de paix par rapport à ma vie, donc, beaucoup moins de violence interne… et externe.
En espérant que ça vous aide!
Alexandre Nadeau
Auteur du livre L’essence du bonheur, aux Éditions Le Dauphin Blanc
www.alexandrenadeau.com

 

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Pour cet article, je vais prendre une forme d’écriture différente de ce à quoi je vous ai habitués. Quand j’ai reçu les sujets pour le journal de ce mois-ci, l’un portait sur la violence et j’ai eu tout de suite une inspiration remontant à une recherche qui me fascine depuis maintenant neuf ans.
Lorsque le sujet de la violence est abordé, il est souvent question de la guerre dans le monde, de la violence verbale et même physique dans certaines relations, et de la violence à la télé ou dans les jeux vidéo.
Cependant, un des sujets moins souvent exposés est celui de la violence interne. La violence que notre conscience vit et revit, et qui nous fait souffrir à l’intérieur. Avez-vous déjà imaginé le genre d’images mentales, le genre de dialogue interne et le genre d’émotions qui doit habiter une personne pour qu’elle commette des actes de violence? J’ai déjà été thérapeute et je peux vous dire que tout acte de violence débute avant tout à l’intérieur de la personne, parfois des années ou même des décennies avant que cette violence se manifeste à l’extérieur dans la « réalité ».
Ici, je prends des exemples extrêmes et pourtant, chaque être humain que j’ai rencontré à ce jour se faisait une forme de violence beaucoup plus faible, beaucoup plus subtile qui drainait tranquillement sa joie de vivre, son énergie et sa lumière.
Je ne sais pas si ce que je vais écrire a déjà été écrit ailleurs, mais je considère que ce message est hyper important pour quiconque souhaite être véritablement heureux et pour quiconque souhaite mettre fin à la violence intérieure afin de mettre de plus en plus fin à la violence extérieure.
Dans mon livre L’essence du bonheur, j’exprime ma perception selon laquelle nous avons tous une « essence », une façon d’être authentique et véritable qui nous est propre et qui est tout à fait unique. Je décris aussi que la plupart des gens ont vécu un conditionnement parental et social qui les a amenés à développer une « personnalité » et dans ma perception, c’est là que la violence interne commence.
Je m’explique. Disons que mon essence véritable est incroyablement attirée par tout ce qui est artistique et que, malheureusement, dans ma famille, tout ce qui est artistique est dénigré. Je réussis quand même à faire de la peinture jusqu’à ce jour où je salis le tapis que ma mère aime tant. Dans un excès de colère, elle jette tout mon matériel de peinture et me dit que je ne pourrai plus en faire. Imaginez un enfant de 5 ou 6 ans qui vit cette expérience! Que ressent-il? Il ne peut plus pratiquer la seule activité qui lui apportait de la joie…
Que ressent-il? De la tristesse? Sûrement. De la frustration? Peut-être.
Éventuellement, il vivra de la colère et du ressentiment. Je considère ceci comme un début de violence interne qui s’exprimera peut-être en violence externe, incluant de la violence plus « passive » (n’adresse plus la parole à sa mère en sachant que ça la fera souffrir, lui dit qu’il ne l’aime plus). Des comportements visant à faire souffrir la personne considérée comme responsable de la perte de joie pourraient bien apparaître.
Vous comprenez le principe? Eh bien, ce n’est rien! Nous avons tellement bien appris de toutes ces expériences qu’une fois devenus adultes, nous continuons à nier notre être véritable et nous faisons ce que nous sommes « censés » faire : trouver un emploi sécuritaire, faire des enfants, faire semblant que ça va bien quand ça ne va pas, etc.
Et c’est ce que j’appelle la violence intérieure subtile qui draine notre vie un peu à la fois. Sur une semaine, ça ne paraît pas trop, car ça crée seulement un malaise difficile à comprendre, mais sur une période de plusieurs années ou de plusieurs décennies, les effets sont dévastateurs.
En ce qui me concerne, chaque fois que je veux sincèrement dire oui et que ma bouche dit non, je me fais violence. Chaque fois qu’au fond de moi je veux dire non et que je dis oui, je me fais violence. Et même si ça paraît anodin d’accepter une invitation à souper quand notre être véritable ne veut pas du tout y aller, le problème est qu’il n’y a pas seulement ce souper, il y a toutes les autres activités auxquelles nous disons oui quand nous souhaitons dire non, et quand nous disons oui à ces activités, nous devons inévitablement dire non à certains choix qui nous auraient apporté tellement de joie. Une journée contient seulement 24 heures après tout, moins les heures de sommeil et les repas.
La seule façon que j’ai trouvé de diminuer mon niveau de violence et de colère interne, et par le fait même, les paroles et les comportements violents qui pouvaient blesser les autres, a été de faire l’effort d’être le plus honnête possible avec moi-même et de dire non quand je souhaitais sincèrement dire non et de dire oui quand je souhaitais sincèrement dire oui.
Ça a été très difficile au début parce que ça allait à l’encontre de mon conditionnement social et j’avais peur de vivre des répercussions sociales négatives en faisant ça. Finalement, j’ai vécu très peu de répercussions négatives et avec un peu de pratique, c’est devenu de plus en plus facile de « m’écouter » et de prendre des décisions basées sur mes désirs véritables. Ceci a grandement amélioré ma vie et en plus, je ressens beaucoup plus de paix par rapport à ma vie, donc, beaucoup moins de violence interne… et externe.
En espérant que ça vous aide!
Alexandre Nadeau
Auteur du livre L’essence du bonheur, aux Éditions Le Dauphin Blanc
www.alexandrenadeau.com

 

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